Position Officielle de l’Église Catholique des Seychelles A travers la Commission de la Famille sur la commercialisation des ‘jouets sexuels’

La Commission de la Famille – Un Observatoire

La Commission de la Famille est un observatoire dans l’Eglise catholique des Seychelles. La Commission de la Famille est composée de tous les groupes, mouvements et services de l’Eglise catholique qui ont pour mandat et mission d’être au service de l’homme et du chrétien, et qui accompagnent tous les aspects de la vie familiale. Ces démarches se font sur une base volontaire, inspirée par la conviction de la foi, la Parole de Dieu et les enseignements de l’Eglise catholique.

La Commission est composée des entités suivantes : les Centres de Préparation au Mariage (CPM), les Équipes Notre Dame, Chemin Neuf, Cana-Seychelles, l’Association pour la Promotion de la Famille Solide et Humaine (APSHF), ‘Couples for Christ’ (CFC), la Paroisse de la Sainte Famille de Nazareth, Communauté Fiat Seychelles, le Regard de Jésus sur la Femme Seychelloise, Chemin Néo-Catéchuménat, ‘Zezi Vre Zonm’, Foi  et Lumière, ‘Les Li Viv’…

Introduction

  • La Commission de la Famille est très concernée par le fait que le ‘Cabinet des Ministres’ a lancé une proposition pour que la commercialisation des ‘produits érotiques/ jouets sexuels’ soient considérée.
  • La Commission de la Famille, à travers ce document, veut mettre au point ses inquiétudes et poser des questions sur l’enquête que le Département du Commerce a lancée sur les média sociaux.
  • La Commission de la Famille veut réaffirmer que la beauté, la grandeur et la dignité de l’amour humain, exprimées dans la sexualité, est un cadeau sacré de Dieu.
  • La Commission de la Famille encourage la famille dans sa mission irremplaçable et sa vocation de mariage.

1 Question sur le sujet : ‘Jouets sexuels’

  1. La Commission de la Famille a remarqué que la proposition qui a été lancée sur la commercialisation des ‘jouets sexuels’ n’inclue et n’implique pas à fond les agences qui sont les plus concernées par ce sujet : le Ministère de la Famille, la Jeunesse et des Sports, les ONG et les autres institutions civiles. Cette approche nous fait poser beaucoup de questions.
  2. La Commission de la Famille pense que l’Église, les autres agences et groupes au service de la santé physique, sociale, morale et spirituelle qui se trouvent sur le terrain au milieu des gens dans leur joie et dans leur peine, leur espoir et leur angoisse ont un point de vue important sur ce sujet. Ils doivent être consultés et écoutés et leur témoignage et le fruit de leur réflexion doivent être considérés comme importants dans ce débat sur les ‘jouets sexuels’.
  3. La sexualité est un trésor précieux qui exprime la valeur de l’amour humain dans toute sa profondeur et dans toutes les dimensions de sa vie. La sexualité ne mérite pas d’être abordée comme un simple produit, une marchandise, une commodité sur l’étagère qui est considérée sur le plan économique seulement. La sexualité est ce domaine profond de l’amour humain qui, dans sa splendeur, dépasse tous les produits, les profits et les bénéfices matériels.
  4. Ce sujet de ‘jouets sexuels’ touche un point sensible et fragile. Il implique des risques à long terme. Cela peut causer une préséance qui pourra affecter le développement moral, spirituel et éthique de notre nation dans son ensemble. Donc, ce débat ne doit pas être approuvé seulement à travers l’opinion individuelle ou l’opinion publique des média.
  5. La Commission de la Famille se demande pourquoi les ‘jouets sexuels’ doivent être une priorité en ce moment parmi d’autres sujets plus alarmants qui préoccupent la nation Seychelloise. (Exemple : l’instabilité familiale, l’abus des enfants, les addictions : les jeux, le téléphone, le ‘smartphone’, la télévision, l’internet et les média sociaux, la cigarette… La consommation de l’alcool, la drogue, les jeux du hasard et les autres jeux qui impliquent l’argent).

La Commission de la Famille a remarqué que ce débat sur les ‘jouets sexuels’ exclu les autres questions urgentes et importantes qui devraient être abordées afin de faciliter l’épanouissement des citoyens. Ce débat pose des questions sur le choix et le critère qui fait que ce sujet ‘jouets sexuels’ ait une place prioritaire dans le débat national.

  1. Si le sujet des ‘jouets sexuels’ n’est pas abordé d’une façon éducative, il peut créer plus de confusion dans l’esprit des jeunes, des enfants et les gens les plus faibles dans notre société. Les conséquences peuvent être très destructives et irréversibles.

II L’enquête sur les média sociaux

La Commission de la Famille se pose la question sur l’enquête que le Département du Commerce a lancée, à travers les média sociaux sur la commercialisation des ‘produits érotiques’/’jouets sexuels’ aux Seychelles.

  1. Si ce questionnaire est anonyme et accessible à tout le monde, même les gens qui sont à l’étranger, quelle garantie avons-nous que les réponses à cette enquête ne soient pas déformées, manipulées… ? Est-ce que le résultat de cette enquête sera vraiment objectif et crédible ? Quelle sera sa validité ? Est-ce qu’elle est fiable ? (validité / crédibilité) ?
  2. Nous souhaitons que tout le monde, même ceux qui n’utilisent pas les média sociaux, ait la chance de s’exprimer dans cette enquête.
  3. Le but de cette enquête n’est pas clair : quel public est visé ? de quel âge ? qui a le contrôle total sur le résultat de ce questionnaire ?
  4. Pourquoi c’est seulement le Département du Commerce qui décide du nombre, de la qualité et de la façon dont les questions sont formulées ?
  5. La Commission de la Famille trouve que la méthode de ce questionnaire est très réduite. Cette méthode a la tendance de réduire l’amour humain comme ‘le sexe’, le sexe comme un jouet et le jouet comme une marchandise (un produit, une commodité). Est-il normal de limiter l’amour humain seulement en une loi commerciale ?
  6. Le formule de cette enquête est sous forme de question – réponse ‘OUI/NON’. La question – réponse ‘OUI/NON’ ne permet pas d’approfondir la vérité sur la sexualité dans son intégralité. Le binôme : ‘OUI/NON’ n’est pas la meilleure façon d’approfondir ce sujet dans sa profondeur et dans tous ses aspects.
  7. La Commission de la Famille sent que, à travers cette enquête, les gens n’ont pas la possibilité pour faire des réflexions sérieuses et profondes et de participer dans un débat vrai et sincère.
  8. Il y a des points dans ce questionnaire qui sont présentés comme un fait de vérité. La Commission de la Famille sent que ces points influencent l’opinion du public au lieu de les informer et les éduquer.
  9. Dans cette enquête, la question 3 est comme suit : « Est-ce qu’il y a assez d’informations sur les bénéfices sanitaires liées aux ‘jouets sexuels’ (comme le sexe sans danger et la prévention des maladies transmises sexuellement) ? (Oui ou Non).

Par la question numéro 3, cette enquête, ‘jouets sexuels’ est présentée comme un bénéfice pour la santé et un moyen pour pratiquer le sexe sans danger.

La Commission de la Famille se demande si la campagne sur les ‘jouets sexuels’, à travers la distribution des préservatifs, a vraiment :

  • empêché l’augmentation de la grossesse précoce dans notre pays ?
  • réduit les cas d’avortement ?
  • empêché l’augmentation de l’abus sur les enfants et autres personnes les plus faibles ?
  • diminué la transmission du HIV SIDA et d’autres maladies transmises sexuellement ?

La réalité et les recherches ont montré que la campagne pour les préservatifs en tant  que le     sexe sans danger n’a pas amélioré la situation, mais le problème s’est  aggravé. Donc, est-ce vrai que la promotion du sexe sans danger est une raison valable pour justifier la commercialisation des ‘jouets sexuels’ ?

  1. Aussi la question 5 de cette enquête présente les ‘jouets sexuels’ comme une méthode pour réduire l’infidélité. La Commission de la Famille se demande sur quelle base cette information est-elle vraie et crédible ? Cette enquête ne donne aucune preuve scientifique pour supporter et prouver ce point.

La Commission de la Famille croit que cette enquête qui se déroule sur les média sociaux doit être plus transparente. Que les informations et la vérité soient plus claires pour tout le monde et qu’aucune décision ne soit prise en se basant seulement sur l’opinion et l’information qui sont ni crédibles ni justifiables.

III Conclusion

Les grandes décisions qui engagent l’avenir d’une nation est une grande responsabilité, non seulement économique (le commerce), politique mais aussi éthique, moral et spirituel.

Si non, notre pays peut se trouver dans un précipice et où nous devons subir, à long terme, des conséquences lourdes, des dégâts et des blessures qui seront difficiles à gérer, à corriger, à guérir et à réhabiliter.

L’exemple de la loi sur l’avortement est très important. Aujourd’hui, la réalité nous montre les conséquences graves suite à la loi pour la légalisation de l’avortement.

Les jeunes et les enfants, le moment même où ils doivent passer par la phase du développement physique, mental, psychologique, moral et spirituel, sont influencés par les influences qui peuvent les stigmatiser et traumatiser. Ils subissent cela souvent en silence et dans la peur.

Les droits des enfants impliquent aussi la protection de leur espace par la loi contre le viol, ce qui menace leur enfance quand ils ne peuvent pas se défendre eux-mêmes.

Les Seychelles que nous voulons c’est ce que nous devons choisir aujourd’hui. Saint Paul dit : « …attachez-vous à ce qui est bon et ce qui mérite d’être loué : tout ce qui est vrai, respectable, juste, pure (propre), agréable et honorable. » (Philippiens 4,8).

La Commission de la Famille invite tous les chrétiens et tous les gens de bonne volonté, avec sagesse, à dire ‘Oui’ à l’amour vrai. Oui, nous pouvons vivre l’amour !